La situation sécuritaire à travers le territoire national et particulièrement dans les zones à conflits et où sévit l’activisme des groupes armés et des terroristes du M23 soutenu par le Rwanda, a été passée en revue mercredi 18 janvier 2023, au cours de la réunion hebdomadaire de sécurité qu’a présidée le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, sur instruction du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Quelques membres du Gouvernement et les officiers supérieurs de l’armée et de la police y ont pris part.
Selon le porte-parole du Gouvernement, cette première réunion de l’année a permis de faire le point de la situation sécuritaire notamment l’attentat de Kasindi, l’activisme du M23 à Rutshuru, les conflits interethniques à Djugu et la situation dans le grand Bandundu. Ci-dessous, l’intégralité du compte rendu.
« Comme de tradition, de manière régulière, depuis l’année dernière, le Premier Ministre a obtenu du commandant suprême l’autorisation de tenir ces réunions régulières pour faire le point de la situation générale du pays. Aujourd’hui, on se réunissait pour la première fois depuis le début de la nouvelle année. On a évidemment fait le point de la situation sécuritaire en commençant par l’attentat malheureux de Kasindi qui a conduit à la mort de 15 compatriotes. Nous avons parlé de la situation dans la province du Nord-Kivu particulièrement à Rutshuru et tout ce qui s’y déroule, notamment l’activisme du M23 mais on a pu faire aussi le tour d’horizon sur la situation sécuritaire dans la partie ouest, notamment à Kwamouth, Bagata et Kenge. Nous avons été briffés à propos par la Police. Le Premier Ministre a aussi abordé la recrudescence des conflits interethniques entre Hema et Lendu à Djugu. Il y a eu une insistance qui a été faite sur la situation humanitaire et sur l’urgence d’agir. Spécialement en ce qui concerne l’attentat de Kasindi, l’armée nous a informés des mesures de sécurité qui ont été prises notamment pour assurer le contrôle afin d’éviter ou prévenir ce type d’attentat. Nous espérons qu’on va continuer la sensibilisation à ce niveau là pour que la population adopte le comportement qui permette de dénoncer ces activistes chaque fois qu’il y a des mouvements suspects.
Par rapport à ce qui s’est tenu ce matin à Goma, les manifestations qui ont été annoncées contre la force régionale, c’est un appel au calme que nous lançons à nos populations. Nous comprenons évidemment les frustrations et la colère accumulées depuis l’activisme du M23 et le Gouvernement est engagé sur différents fronts pour régler et qu’il faudrait éviter de faire le jeu de l’ennemi, car c’est dans ces types de manifestations qu’il peut y avoir des infiltrations qui ne feront qu’agraver la situation et qui peuvent conduire au drame. Donc c’est un appel au calme que nous réitérons, mais c’est aussi un appel au soutien à nos forces qui sont engagées dans la défense du territoire et nous restons confiant en la stratégie portée par le Président de la République », a déclaré Patrick Muyaya.
Par Guillaume Ngoy Amisi.