Le verdict est tombé à 21h30′ heures de Kisangani. Après cinq séances d’audience foraine en procédure de flagrance à la place de martyres à Kisangani sur le dossier de meurtre de 4 personnes tuées par machette au PK 10 simi simi route Yangambi, dans la nuit du 25 au 26 août dernier.
Cinq à huit présumés auteurs ont été jugés coupables et condamnés à la peine de mort par le tribunal militaire de garnison de Kisangani ce lundi 09 septembre 2024.
Ils sont condamnés pour terrorisme, meurtre, participation à un mouvement insurrectionnel, et à 5 ans pour coups et blessures volontaires aggravés. Des charges requises par le ministère public à cause du crime qu’ils ont commis.
Trois prévenus ont été acquittés suite à l’incertitude quant à leur participation dans ce mouvement insurrectionnel, parmi eux figurent deux femmes. Le tribunal les a déclarés non coupables, et les en a acquitté purement et simplement, et avec renvoie de fait de poursuite sans frais.
Statuant sur les intérêts civils, jugée recevable et fondée, la demande de réparation de dédommagement de la partie civile personne morale et physique, le tribunal militaire de garnison de Kisangani a condamné tous les prévenus au payement du dommage qu’ils ont causé.
Pour FONAREV qui est la personne morale, le tribunal a requis l’allocation de dommage et intérêt de l’ordre de 100 milles dollars américains, payables en francs congolais.
Pour la partie civile personne physique : pour les quatres victimes tuées, les prévenus condamnés doivent leur payer 75 milles dollars américains par chacune. Et pour les cinq blessés se trouvant à l’hôpital, ils leur payeront 100 milles dollars américains chacun, payable en Francs congolais.
Un jugement qui ne fait pas l’unanimité du côté du collège des avocats de la partie défense des prévenus. Maître René Wenga, défenseur judiciaire près le tribunal de grande instance de Kisangani, n’est pas satisfait du jugement.
« Je ne suis pas satisfait des condamnés. Parce que, par rapport aux moyens de défense que nous avons avancés, la constitution de partie civile ne tenait pas debout. Alors le juge ne devrait pas faire foi des allégations ou encore de narration de faits donnés par les incapables en droit », a-t-il exprimé sa déception.
Maître René Wenga ne compte pas en rester là. La loi nous reconnaît le droit d’acter l’appel une fois qu’on n’est pas satisfait de la décision. Alors pour d’autres prévenus qui ne sont pas acquittés nous allons interjeter l’appel. Et nous sommes sûrs qu’au niveau de l’appel nous allons arracher la liberté, a-t-il ajouté.
La partie prévenue a 5 jours à compter de la date du jugement pour interjeter l’appel.
Par Vincent Mashauri/Radio Ndenga News Kisangani