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Le collectif des conseillers communaux de la RDC en général, et de la ville de Kisangani en particulier, plaident pour une amélioration de leurs conditions socio-professionnelle, et recommandent à la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, de restaurer leur immunité.

Ces derniers sollicitent l’implication de la cheffe du gouvernement pour une prise en charge totale de 915 conseillers communaux de la République Démocratique du Congo.

C’était dans une déclaration lue devant la presse au gouvernorat de la province de la Tshopo, ce lundi 02 septembre 2024.

Les conditions socio-professionnelle

Les élus locaux décrivent leurs conditions de vie socio-professionnelle trop difficiles. Ces derniers depuis qu’ils avaient commencé leur travail, ils n’ont jamais touché un rond depuis que leur mandat a été validé, ça fait quasiment 7 mois. Les conseils communaux souffrent du manque criant des infrastructures.

À cette période de la rentrée scolaire, les conseillers communaux disent n’avoir pas de quoi assurer la rentrée de leurs enfants. Ils demandent à la première ministre Judith Suminwa Tuluka, de mener une bonne politique.

« excellence madame la première ministre, chef du gouvernement, vous êtes sans ignorer que, depuis notre installation, nous n’avons jamais été payés : pas des frais de fonctionnement, moins encore nos émoluments. Cette situation met en péril la dignité et l’indépendance des élus locaux que nous sommes », a commenté Komete Maboko président du collectif des conseillers communaux.

Et d’ajouter :

«conformément au calendrier scolaire, aujourd’hui c’est la rentrée scolaire. Les conseillers communaux ne savent pas comment leurs enfants vont commencer les études, car depuis la validation de notre mandat comme élus locaux, nous avons respecté la loi de la République, en démissionnant dans nos postes respectifs».

Dysfonctionnement organes communaux

Les conseillers communaux ont avoué l’existence d’un dysfonctionnement entre les deux organes communaux : le conseil et l’exécutif communal. A l’origine, l’application des lois qui régissent ces deux institutions financières communales. Le conseil qui régi par la loi organique n°08/016 du 7 octobre 2008, et l’exécutif communal régi par la loi n°082 du 02 juillet 1998.

« Madame la première ministre, la dichotomie entre les lois sus évoquées créent le dysfonctionnement total. Certains bourgmestres en place, se disent non redevables devant les conseillers communaux. Entre-temps, ils continuent à engager les communes sur le plan administratif et financier sans l’approbation des élus locaux », a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, il a été convaincu que les élections de conseillers urbains, de bourgmestres et bourgmestres adjoints, seraient une solution appropriée. Vu l’incompatibilité de deux organes communaux, nous vous suggérons qu’il soit ordonné aux bourgmestres en fonction d’assurer les affaires courantes sans engager nos communes respectives, et faire tomber la loi n°082 du 02 juillet 1998, a-t-il ajouté.

Le président du collectif des conseillers communaux, a aussi demandé à Judith Suminwa Tuluka à travers cette déclaration, l’instruire la police nationale congolaise, et les services de sécurité dans certaines villes du pays, de respecter strictement l’article 120 de la loi organique n°08/016 du 7 octobre 2008, qui consacre les immunités des conseillers communaux.

Par Vincent Mashauri, Ndenga News à Kisangani/Tshopo

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