Si la photographie est un outil puissant pour documenter le monde qui nous entoure et donner une voix à ceux qui n’en ont pas, elle implique aussi de grandes responsabilités de la part des praticiens. C’est le message qu’a tenu à faire passer le photojournaliste Jonathan Kamunga dans une récente interview accordée à Ndenga news dans laquelle il a déploré avec fermeté les pratiques de certains de ses pairs qui nuisent à l’image et à la réputation de la profession.
« Il est inacceptable que des photographes, sans le consentement des personnes concernées, divulguent les cartes photos qu’ils ont réalisées. Cela porte atteinte aux droits et à la vie privée de nos sujets, et remet en cause la confiance que le public nous accorde », a-t-il déclaré.
Le photojournaliste a appelé tous ses confrères à faire preuve de plus de responsabilité et de respect de l’éthique professionnelle.
« Vous ne pouvez pas photographier un inconnu sur la route, vous devez avoir une acreditation de l’autorité competante, même avant de prendre une image d’un ensemble de monuments au cas contraire une plainte vous sera portée. Nous avons le devoir de protéger l’intimité de ceux que nous photographions et de ne pas abuser de notre position de photographe. C’est un engagement moral qui fait partie intégrante de notre métier. »
Au-delà de la protection des droits des personnes photographiées, Jonathan Kamunga a souligné que le non-respect de la déontologie photographique nuit à la crédibilité de l’ensemble de la profession.
« Quand le public voit que des photographes ne respectent pas les règles de base, cela jette le discrédit sur l’ensemble de notre corps de métier. C’est pourquoi il est important que nous restions irréprochables dans notre pratique pour préserver la confiance du public. »
Allias villagois a conclu son interview en espérant que son appel serait entendu et que ses confrères prendront conscience de l’importance de se conformer à la déontologie photographique.
« C’est le seul moyen de préserver la dignité et la confiance de notre métier auprès du public. »
De Lubumbashi, Loss-adonis Ngoyi.