Figure de l’indépendance et ardent opposant au régime d’apartheid en Afrique du Sud, Hage Geingob est mort ce 4 février, à l’âge de 82 ans, à Windhoek, où il était soigné pour un cancer, a annoncé la présidence namibienne.
Le président namibien Hage Geingob est décédé tôt ce dimanche 4 février 2024, à l’hôpital Lady Pohamba, à Windhoek, où il était hospitalisé. « C’est avec la plus grande tristesse et regret que je vous informe que notre bien-aimé Dr Hage G. Geingob, le président de la République de Namibie, est décédé aujourd’hui », a déclaré sur X le nouveau chef de l’Etat par intérim, Nangolo Mbumba, jusqu’alors vice-président.
Né dans le nord de la Namibie en 1941, Hage Gottfried Geingob se lance dans le militantisme dès son plus jeune âge, réclamant la fin du régime d’apartheid de l’Afrique du Sud, qui gouverne alors le territoire namibien, avant de s’exiler pendant près de trois décennies.
Aux Etats-Unis, il promeut ardemment l’indépendance de la Namibie et représente aux Nations unies et dans les Amériques le mouvement de libération locale, l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (Swapo), l’actuel parti au pouvoir.
En 1989, il revient en Namibie, un an avant l’accession de son pays à l’indépendance et sa première nomination en tant que Premier ministre. Il reste en poste pendant douze ans, un record de longévité en Namibie, avant de le devenir à nouveau en 2012.
Élu président en 2014 à la faveur d’un raz-de-marée électoral (87%), il voit son premier mandat entaché par une récession, un taux de chômage élevé et des accusations d’agissements malhonnêtes.
En 2019, des documents rendus publics par WikiLeaks laissent notamment entendre que des responsables gouvernementaux ont reçu des pots-de-vin d’une entreprise islandaise qui souhaitait s’assurer l’accès aux ressources halieutiques de la Namibie. Malgré la controverse, Hage Geingob remporte un deuxième mandat en 2019, recueillant toutefois moins de voix qu’auparavant (56%).
Par Prospère Tegeme Aquila
NDENGA News.