0 3 minutes 2 ans

C’est la deuxième attaque dans ce site en moins d’une année. Le 1erfévrier2022, au moins 58 personnes, dont une dizane d’enfants, avaient été tuées lors d’une incursion armée dans ce site. À la suite de cette nouvelle attaque, plusieurs milliers de familles qui y vivaient ont quitté le site pour se protéger. Depuis plusieurs semaines, des groupes armés menacent d’attaquer des nombreux sites de personnes déplacées dans le territoire de Djugu. Cette récente attaque intervient dans un contexte de détérioration continue de la situation sécuritaire à Djugu. Le 8 janvier, des groupes armés ont tué au moins 17 personnes et pillé une structure de santé dans la Zone de santé de Drodro.Le 13 janvier, au moins 31 personnes ont été tuées dans les villages Nyamamba et Mbogi dans la Zone de santé de Tchomia.Les zones de santé de Fataki, Lita, et Nizi ont aussi enregistré des attaques durant la première quinzaine du mois, selon des sources humanitaires et de la société civile locale. La société civile de l’Ituri estime qu’au moins 91 personnes ont été tués depuis le début de l’année dans les territoires de Djugu et d’Irumu.

Les récentes violences ont provoqué d’importants déplacements de population vers des localités environnantes ainsi que vers certains sites de personnes déplacées de Djugu et d’Irumu.Environ35000 personnes en provenance des villages autour de la localité de Drodro ont trouvé refuge dans le site de personnes déplacées à Rhoe depuis le 8 janvier, portant à 70 000 le nombre de personnes déplacées vivant dans ce site. Sur place, les personnes déplacées vivent dans des conditions très précaires. Elles présentent des besoins urgents notamment en nourriture, abris, articles non alimentaires, eau, hygiène et assainissement, ainsi qu’en protection.

Par Guillaume Ngoy Amisi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *