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La relance de la société minière de Bakwanga a été au cœur des priorités pour le président congolais Félix Tshisekedi. L’ancien poumon économique du Kasaï est en faillite depuis plusieurs décennies suit aux efforts de guerres en RDC. Des comités de gestion se sont succédés et des cas de vols de diamants, des malversations financières et de megestion de l’entreprise ont été à plusieurs reprises dénoncés, porté en justice mais souvent sont restés sans issue.

Peu après son avènement au pouvoir, le président Felix Tshisekedi avait instruit le gouvernement à décaisser 5 Millions de dollars pour activer la relance de la MIBA. Geste salutaire, mais vu d’un mauvais œil. Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement par exemple pense que l’argent n’est pas le seul préalable pour la relance de la MIBA. Nicolas Mbiya est membre de la Lucha Mbujimayi.

« Elle s’organise mal, elle s’organise dans un environnement ou les diagnostics ont été très mal posés. D’abord le diagnostic humain, les dirigeants qui sont à la tête de la MIBA sont cités dans des rapports comme des personnes ayant ponctué à des sérieux dysfonctionnements au plan de conformité de management d’exploitation et de finance »

Nicolas Mbiya activiste de la Lucha et membre du mouvement debout MIBA ajoute qu’il faut nettoyer de fond en comble la classe dirigeante de la société par un audit indépendant capable de mettre à nu toutes les zones d’ombre.

« Et si on veut vraiment éviter ces genres de choses il faut obligatoirement un audit, un audit très sérieux, qui doit, il faut le souligner être organisé par un cabinet extérieur. Pas les auditeurs de la MIBA. On veut qu’il y ait un organisme indépendant qui audite la MIBA et qui mette à nu toutes les magouilles qu’il y a à l’intérieur. »

Position partagée par le lanceur d’alerte de la Minière de Bakwanga, Claude Mianzuila pense versés des millions de dollars dans l’entreprise dans son état actuel n’augmenterait que le nombre de détourneurs et non à sa relance. L’ancien consultant de la société minière dit par contre que tout devrait commencer par la mise en place d’un nouveau système de gestion et établir des sanctions pour ceux qui ont été cité dans la mégestion. Claude Mianzuila.

« Commençons tout d’abord de nettoyer ce qui le doit de l’être c’est-à-dire instaurer une gestion orthodoxe, en nettoyant, en mettant de côté tous les acteurs qui ont à participer à des malversations tant financières que d’autres dans le vol de diamants et consort, à les déférer au-devant des instances judiciaires qu’il puisse y avoir des jugements et des condamnations afin que cela puisse servir de leçon durablement aux éventuels mandataires qui viendront »

Depuis, la situation de la société Minière de Bakwanga demeure sans la même. Des promesses de relance se sont intensifiées mais aucune n’a été réalisée. Le sénateur Auguy Ilunga Tshivuila élu du kasai oriental s’est donc penché sur une question orale avec débat qu’il a adressée à la ministre du portefeuille. Adele kanyinda est attendue ce mercredi 12 Octobre à la chambre Haute du parlement.

Emmanuel KALONJI à Mbujimayi.

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