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L’honorable Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, président de l’Assemblée nationale, a donné, le jeudi 6 octobre à l’hôtel Pullman, le coup d’envoi des travaux de la 6eme Conférence du Réseau des parlementaires africains membres des Commissions Défense et sécurité (REPAM-CDS). C’était en présence du vice-Premier ministre , ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo et plusieurs parlementaires africains venus de la vingtaine d’Etats partie prenante à ces assises.

A cette occasion, Christophe Mboso a déclaré que « si la sécurité a une dimension individuelle, l’Afrique est en train de se poignarder elle-même et cela sans interruption ».
L’honorable Mboso n’a pas raté l’occasion de porter à la connaissance de l’auditoire que « la RDC est agressée par des voisins qui sont censés être frères. Cependant, ils ont fait le choix de se tenir en ennemis comme si cette identité est un droit essentiel à leur existence exclusive. Opérant ainsi dans notre pays, un génocide à rebours. Le Rwanda a décidé d’être l’épicentre de la déstabilisation de ses voisins, plus particulièrement, la RDC ; attitude qui n’honore nullement l’Afrique ».

« Les dirigeants de cette nation s’en prennent au fondement et à l’existence de la RDC. Cet activisme de nos voisins est à la base de plus de 5 millions de morts, des milliers de déplacés internes, des femmes violées, des massacres de touts ordres… un génocide ignoré par la communauté internationale. Tous ces crimes odieux restent dans la mémoire collective des Congolaises et Congolais de la RDC, et qui ne sauraient être oubliés », a rappelé le speaker de la Chambre basse du Parlement congolais.
Lors la 11è conférence des présidents des parlements nationaux et régionaux, organisée par le Parlement panafricain à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 1er au 2 septembre 2022, a renchéri par ailleurs Christophe Mboso, le parlement congolais a indiqué que l’intégration africaine, la Zone de libre-échange et la sécurité sont des vœux pieux si la RDC, avec son potentiel, reste victime d’agression de la part de ses voisins. Ainsi, le rêve du panafricanisme, vanté par Kwame Nkrumah, Patrice-Emery Lumumba, Nasser et tant d’autres, est loin de devenir une réalité.

Face à ce tableau lugubre, il a exhorté les parlementaires à aborder toutes ces questions dans le prisme de la thématique de cette conférence et de déboucher sur des conclusions solides et intemporelles.
« Sur le plan africain, s’est-il félicité d’autre part, il y a une prise de conscience au niveau des parlementaires de la défense et de la sécurité du continent qui est régulièrement menacé devant son intégrité par les fils et filles de l’Afrique elle-même. C’est pourquoi, j’ai demandé aux délégués de se pencher aux questions réelles qui touchent à la défense et à la sécurité de l’Afrique, tout en réfléchissant sur le rapport à entretenir avec l’Europe, sur le plan sécuritaire. Car le plus souvent les rébellions qui déciment les populations africaines sont souvent attisées et soutenues par les puissances étrangères, notamment pour l’exploitation des minerais rares enfouis dans le sous-sol des nations africaines ».
De son côté, le député national Bertin Mubonzi, président de la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, à travers son mot de bienvenue, estimé que c’est « un leurre d’imaginer un seul instant de paix et de tranquillité, sans aborder au mieux les questions de la défense et de la sécurité. Les nations africaines ne sauront assurer leur capacité à aborder, avec sérénité, les enjeux existentiels qu’en sondant les profondeurs les vastes contours géopolitiques, stratégiques et sécuritaires ».
Pour lui, ces assises constituent la meilleure manière d’améliorer, de façon concrète la coopération sécuritaire Afrique-Europe à l’ère d’une nouvelle rivalité géopolitique.
Et pour lui, la 1ère réponse à ces attentes se trouve dans le dialogue sincère qui impose à tous de nouveaux langages, de nouvelles conduites, de nouveaux mécanismes, etc. Avant de prendre l’engagement, en tant que, porte-voix du peuple souverain, de travailler pour la sécurité d’une Afrique stable et tranquille.

M. Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et président honoraire du REPAM-CDS, a, pour sa par, salué le dynamisme de Bertin Mubonzi, président de la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale qui, en un an, a réussi à arracher l’organisation de la 6è conférence à Kinshasa (RDC), fait inhabituel au REPAM-CDS.

Avant de remonter aux origines du réseau dont les prémices ont été posées à Dakar. Un après, le groupe s’est retrouvé au Benin autour de Djeny Sara Camara de Guinée-Conakry, pour s’enrichir du modèle béninois portant mise sur pied de la police républicaine, fusion entre la police et la gendarmerie de cet Etat.

La 1ère conférence REPAM-CDS a eu lieu en Guinée Conakry en février 2018, avec comme 1er président Mme Jenny Sara Camara. Puis est venu le tour de M. Adama Bictogo, sur deux ans de suite En 2019-2020, les 2è et 3è conférences qui sont parties d’un noyau de cinq pays en 2018 en Guinée-Conakry pour se retrouver en Côte d’Ivoire avec 26 Etats. Aussi s’est-il félicité du nombre sans cesse croissant de pays qui s’intéressent à cette vision parlementaire du combat pour la sécurité du continent.

Par Guillaume Ngoy Amisi.

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