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La Grande salle de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques de l’Université de Lubumbashi a servi de cadre le mercredi 28 septembre 2022, à l’organisation de la soutenance de la thèse de doctorat de l’assistant Mutombo Shakalenga Cedrick. Cette dissertation doctorale produite en cotutelle a pour titre :< conditions pour l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système sanitaire officiel en RDC, Cas de la ville de Lubumbashi >. Inscrite en sciences pharmaceutiques, cette recherche s’est donnée pour objectif général, la contribution à la promotion de la médecine traditionnelle par son intégration dans le système sanitaire officiel en RDC, qui reste le souhait exprimé du Ministère de la Santé depuis plus de deux décennies.

Au cours de son exposé, l’impétrant du jour a indiqué que cette étude s’est investie dans la détermination des conditions de réussite de cette intégration et la proposition d’un modèle applicable.
Sur le plan méthodologique, l’assistant Cedrick Mutombo a précisé qu’une série d’enquêtes menées à Lubumbashi auprès de la population et des praticiens des médecines traditionnelle et conventionnelle a été complétée par une revue des textes législatifs et réglementaires. Des analyses microscopiques et phytochimiques d’échantillons des 3 espèces de plantes médicinales les plus vendues à Lubumbashi ( Terminalia mollis , Securidaca longepedunculata et Nauclea pobeguinii ) ont été aussi faites a ajouté le récipiendaire Shakalenga de 31 ans.

Au chapitre des résultats, le doctorant Mutombo a fait savoir au jury et au public que parmi les personnes interviewées à Lubumbashi, des fréquences de recours à la médecine traditionnelle d’environ 80% dans la population générale et plus de 50% parmi les praticiens de la médecine dite moderne ont été observées. Poursuivant son argumentaire unanimement salué par le jury, l’auteur de cette thèse a souligné que plus de 80% de tradipraticiens souhaitent collaborer avec les patriciens de la médecine conventionnelle et environ 60% des praticiens de celle-ci souhaitent la collaboration des tradipraticiens.

Ce chercheur a révélé avoir analysé 92 échantillons des espèces des plantes médicinales qui sont utilisées par les tradipraticiens et vendues à des prix généralement faibles. La grande partie des échantillons analysés (81,5%) était conformes bien que quelques cas de substitution d’espèces ont été décelés. Cette étude très originale comme l’ont signifié les deux promoteurs, a identifié les conditions qui pourraient contribuer à la réussite de l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système sanitaire officiel. L’assistant Shakalenga a fait des recommandations qui touchent les politiques, les scientifiques et la communauté, consommatrice de deux médecines. A lui de conclure en indiquant que cette recherche au niveau doctoral a permis de comprendre de nombreux aspects en rapport avec la perception, l’utilisation, l’exercice, l’organisation de la médecine traditionnelle dans la ville de Lubumbashi et sa réglementation en RD Congo.

La fin de l’exposé a laissé place à la séance des questions et réponses sous le regard du président de la séance le communicologue et journaliste Dikanga Kazadi Jean Marie secrétaire général académique de l’Université de Lubumbashi. Les plus heureux, ce sont les deux professeurs Kahumba Byanga de l’Université de Lubumbashi en RDC et Pierre Duez de l’Université de Mons en Belgique, tous deux promoteurs de cette dissertation doctorale. Un jury costaud et mixte constitué des professeurs de l’Université de Mons, de l’Université de Lubumbashi, de l’Université Catholique de Louvain, de l’Université libre de Bruxelles et de l’Institut Supérieur Pédagogique de Lubumbashi a accordé au pharmacien Mutombo Shakalenga Cedrick la mention la plus grande distinction sous la présidence du Professeur Robert Muller de l’université de Mons. Après cette annonce qui a fort réjoui le public, Cedrick MUTOMBO a été collé en grade de Docteur en sciences pharmaceutiques à l’Université de Lubumbashi et Docteur en sciences biomédicales et pharmaceutiques à l’Université de Mons.

Béni RASHIDI / RADIO PHOENIX UNIVERSITÉ.

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