Dans la série d’audiences qu’il a accordées, ce vendredi 23 septembre 2022 avant de mettre fin à sa mission à Goma, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a reçu une délégation des forces vives de la province du Nord-Kivu sous état de siège. Il s’agit notamment des délégués de la société civile, des confessions religieuses, des mouvements citoyens et ceux du conseil provincial de la jeunesse. C’était en présence des députés nationaux membres de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale et les membres du Gouvernement qui accompagnent le Premier Ministre.
Plusieurs préoccupations liées principalement à la sécurité surtout à l’état de siège ont été abordées au cours de ces échanges. Selon le porte-parole de la délégation qui s’est confié à la presse à l’issue de cette rencontre, la population du Nord-Kivu ne jure que sur la paix et la sécurité dans leur province.
» Nous venons d’être reçus par le Premier Ministre. Le message phare que nous avions est relatif à évaluation de l’État de siège. Vous savez que nous ici, au Nord-Kivu, nous sommes toujours dans l’insécurité récurrente. Nous avons demandé au Premier Ministre de pouvoir chercher un autre moyen pour nous faire sortir de cette insécurité. Parce que nous, en tant que Congolais, nous avons aussi droit à la paix et à la sécurité », a déclaré d’entrée de jeux le Président provincial de la Société civile John Banyeme Balingene.
Les forces vives ont aussi souligné l’incapacité de la Monusco à maintenir la paix dans cette province et la conséquence qu’il faille en tirer.
» Autre chose, c’est par rapport à la Monusco. Les propos même du secrétaire général de l’ONU ont montré que la Monusco ne nous aidera en rien même s’ils peuvent faire un siècle ici chez nous. Elle doit aussi plier bagages », souligne-t-il.
Elles ont enfin souhaité la libération rapide de la cité de Bunagana et ses environs.
» A part cela, nous avons fait une demande légitime de dire qu’on doit libérer la cité de Bunagana et toutes les entités qui sont là sous l’emprise du M23, le plus urgemment possible », a-t-il poursuivi.
Ce, avant de déclarer la disponibilité du Premier Ministre et son gouvernement à apporter des solutions à toutes ces questions.
» Le Premier Ministre nous a dit que toutes ces revendications sont légitimes et qu’ils vont s’y mettre pour voir comment répondre favorablement aux désidératas de la population », a-t-il conclu.
Par Guillaume Ngoy Amisi.